mardi 7 octobre 2014

L'ECUEIL DU MINIMALISME NOMADE : LA FUITE EN AVANT

C'est une remarque qui m'a été faite récemment par un ami à laquelle je n'avais jamais pensé mais qui mérite réflexion : le fait d'être minimaliste et de revendiquer le fait qu'on est libre de ses mouvements ne serait-il pas un moyen de ne jamais se poser, de ne jamais vivre pleinement à un endroit donné? Je trouve que cette remarque a du sens...Vivre avec un sac à dos ou du moins chercher à ce que tout ce que je possède tienne dans un sac à dos ne serait-il pas une fuite en avant, un impossibilité de profiter de l'instant présent, une anticipation d'un déplacement, d'un déménagement futur? En réalité je n'en sais rien, je n'avais jamais regardé les choses sous cet angle. Je ne me sens pas dans l'attente de...mais je me sens prêt à...C'est toute la différence de mon point de vue. Par ailleurs, je m'implique dans la vie actuellement : je suis propriétaire de mon logement, j'ai des activités dans des clubs, une inscription à la médiathèque... Je n'ai pas l'impression d'être en transit où je suis. Mais il est vrai que j'aime ce sentiment de liberté absolue que m'offre le minimalisme, j'ai le sentiment, du moins je crois vraiment que je pourrais tout reconstruire n'importe quand n'importe où (je garde femme et enfant hein!) tout simplement car construire aujourd'hui pour moi ne signifie pas accumuler des pseudo-richesses mais des expériences de vie, expériences immatérielles que je peux faire ici mais aussi là! 

Et vous pensez-vous que le minimaliste cache une fuite en avant?

4 commentaires:

  1. Cela peut s'appliquer pour certaines personnes, je suppose. Je sais que pour moi ce n'est pas le cas, car comme toi je suis proprio d'un appart' (depuis 12 ans), je suis mère de famille nombreuse, je fais un métier que j'aime, non pour moi le minimalisme c'est une prise de conscience, un refus du maquatrage marketing qui nous pousse à consommer toujours plus, c'est rechercher l'indépendance et aller à l'essentiel. L'accumulation d'objets m'a un temps leurrée (en achetant, je me sentais en sécurité), désormais j'achète ce dont j'ai vraiment besoin et je ne pousse pas non plus le minimalisme à l'extrême puisque je ne cherche pas à réduire mes possessions à une valise, mon but est de jouir pleinement de l'espace dont j'ai fait l'acquisition et de ne pas perdre mon temps (précieux) à astiquer bibelots et autres conneries. Je ne me laisse plus envahir, je profite simplement, je ne fuis pas en avant, je vis chaque instant pleinement comme ce rayon de lumière qui va illuminer une latte de mon parquet ou ce vase de fleurs que rien ne viendra parasiter autour, j'apprécie les choses de la vie comme jamais. Je n'existe plus parce que j'ai, je suis et les choses sont, point. Chez moi ce serait plutôt de l'essentialisme. ^^

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  2. Je suis assez d'accord avec le commentaire de Maryline. Pour moi aussi le minimalisme est un retour vers l'essentiel et l'être plutôt que l'avoir, l'expérience plutôt que le matériel. Le déménagement vers Londres a été l'occasion de faire un bon tri, mais ce n'était en aucun cas une fuite en avant, car avec un mari et 2 enfants, l'occasion de fuir est plutôt limitée !!!

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    1. Belle aventure que celle de partir à Londres...J'ai vu cela sur ton blog.

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